❝ POURQUOI PRAGUE ? ❞ Je suis née à Prague, j'ai grandi et j'ai été élevée à Prague. Je ne me vois pas habiter autre part très sincèrement. Je ne comprends ces jeunes qui fuient Prague pour aller étudier chez notre voisin autrichien ou en Angleterre. Je suis fière de vivre ici et de faire mes études ici. Bien sur, j'aime voyager. Je ne suis pas une péquenaude qui n'est jamais sorti de son pays, mais je revendique clairement l'amour que je porte pour la République Tchèque et les tchèques, avouez le, ils sont plutôt pas mal.

❝ HISTOIRE ❞
CHILDHOOD▽
Élevée dans une famille assez aisée, je ne manque de rien. Et c'est ça qui m'énerve. Je veux un cheval, je l'ai. Je veux une glace, je l'ai. Je n'ai jamais rien obtenue par mon dur labeur. J'étais pourtant promise à une grande carrière d'avocate ou de médecin, mais je me suis saccagé. J'ai utilisé mes talents autre part. Je m'ennuie constamment, je suis ce que l'on appelle une éternelle blasée. Un rien m'agace. Me voilà assise en face du Docteur Fawkes, un psycologue, psychanalyste américain assez réputé à Prague. " Pourquoi tu n'aimes pas jouer aux poupées comme les autres filles de ton âge ? " me questionne t-il. Je soupire et je ne réponds pas. Il tente une nouvelle fois de me poser des questions, mais je ne réponds à aucune de ses questions. J'ai déjà du mal à m'exprimer avec mes propres parents alors avec un inconnu. " Tu n'aimes pas ta famille ? " Bien sur que si que je les aime, mais je n'arrive pas à exprimer mes sentiments. Je ne suis pas comme les enfants de mon âge qui aiment recevoir des calins, des bisous, des marques d'affections. J'en veux terriblement à ma famille de m'avoir autant choyée, de m'avoir mise sur un piédestal auprès de la famille, d'avoir autant cru en moi. Si je manipule autant les gens aujourd'hui et que je prends du plaisir à casser les couples, blesser les gens, c'est parce que j'ai eu une enfance parfaite sans aucun trouble et à défaut d'en avoir, je préfère les créer. Je suis ce que l'on appelle plus communément une fouteuse de merde.



Juillet 2011 ▽ Tomáš Černý, vingt-huit ans, avocat dans le cabinet de mon père, jeune homme bien sous tout rapport, tête de gendre parfait, fiancé à une jolie tchèque qui est enceinte de lui. Je le regarde, je l'analyse, je m'interroge. Si je détruis son couple, c'est vraiment méchant. Je l'observe longuement, il est beau. Trop beau pour elle. Ma décision est prise. Je suis une salope. Je n'aurais jamais aimé qu'une gamine de 21 ans détruise mon couple, mais comme je ne suis pas à sa place, je m'en fous. Il ne m'a jamais souri, il est toujours sérieux. Il est chiant quoi ! Il ne pense qu'a son travaille, à sa femme, boring. Je sors du bureau de mon père. " Bonjour ! " dis-je poliment comme une gamine. Il m'ignore, il regarde ses papiers. Je recommence et il m'ignore à nouveau. Je ne sais pas c'est quoi son problème mais il m'énerve. Je lâche mon café sur son travail, il se lève et crie : " Putain ! Merde ! " Il relève les yeux et me regarde avec haine. Le seul truc, c'est qu'il ne peut pas s'énerver contre moi, je suis la fille de son bosse. " Désolée ! " dis-je. Il me regarde et n'ose pas broncher. Cela me fait rire. Il est si faible face à moi. Je le regarde droit dans les yeux sans le quitter du regard, il parait que mes grands yeux bleus envoûtent. " Je dirais à papa que ce n'est pas de votre faute ! " dis-je d'un air faussement innocent. Il secoue la tête négativement comme s'il voulait dire que ce n'était pas grave. S'il insiste. Pour une fois, j'allais aller vraiment m'excuser. Nan, je déconne. Je m'assois en face de lui et je tourne le cadre photo qui me fait face. C'est une photo de lui et de sa future ex-femme en vacances. Je me saisis du cadre et je l'observe longuement. Ils ont l'air amoureux, je commence à regretter ce que je m'apprête à faire. " Elle est belle..." dis-je doucement. Il relève les yeux et sourit bêtement. " Oui, je sais. J'ai beaucoup de chance mais en ce moment c'est pas la joie à la maison ! " me confie t-il. Cela me surprend qu'il se soit enfin ouvert à moi. Je note l'information. Couple en perdition. On dirait que ce sera plus simple de le séduire. " Vous me faites penser à ma femme dans sa jeunesse... " me dit-il. D'après mon père, ils se connaissent depuis le lycée et ne se sont jamais quittés. C'est le genre de couple facile à détruire. Ils n'ont connu qu'une femme ou qu'un homme et ne connaissait pas l'excitation d'une nouvelle rencontre, d'un nouveau jeu de séduction. Je lui souris. Le plan est en marche.

Septembre 2011 ▽
Je suis une salope. Je suis une fille pourrie gâtée qui s'ennuie tellement dans sa petite vie parfaite qu'elle ne trouve rien d'autre à faire que briser les couples pour son plaisir. Si, je fais cela c'est parce que je n'ai jamais été en couple et l'amour m'a toujours apporté que des problèmes. C'est méchant, c'est tout ce que vous voulez. Je ne crois pas au karma, j'ai ma conscience pour moi. Who cares ? Cela n'a pas été facile de le séduire, il était très amoureux de sa fiancée. Une dispute m'a permis de passer à l'attaque. Aujourd'hui, je suis dans une relation adultérine avec ce jeune homme. Il s'en veut terriblement. Il m'a avoué qu'il commençait à avoir des sentiments pour moi. Merde. En temps normal, je les largue avant que les sentiments se mêlent à mon petit jeu. Il faut croire que je me suis fait avoir à mon propre jeu car je commence également à ressentir des choses pour lui.

Novembre 2011 ▽
Le bruit de l'eau me réveille. J'attrape sa chemise que j'enfile. Elle me sert à recouvrir mon corps nue. Je boutonne la chemise, je rattrape ma culotte et je m'approche de la fenêtre. Je regarde la ville. Prague est une si belle ville. Je le regarde sortir de la douche torse nu, il est vraiment très beau que ce soit le matin ou le soir. Je prends une coupe de champagne et je m'approche de lui. Je l'embrasse. Il me repousse. " Hmmm, on devrait arrêter de se voir ! " Je le regarde avec incompréhension. Il couche avec moi et me jette. J'ai l'impression d'être une pute ou d'être sa Vivian Ward. Je baisse la tête et je rigole. " Tu me prends, tu me jettes ! Tu crois que je t'appartiens ! " dis-je agressivement. Je déteste cette situation. Normalement, c'est à moi de le jetter. Il essaye de parler. Je lui coupe la parole. " Non, ne parle pas ! Quitte moi et je raconte tout à mon père. Crois-moi, il ne sera pas content d'apprendre ça. Sa petite fille chérie avec un homme fiancée de sept ans son aînée. Il te virera sur le champ peut importe si tu es le meilleur avocat de la ville ! " ai-je enchaîné. J'ai déversé tout ma colère. Je ne suis pas en colère qu'il me quitte, ni par fierté mais parce que j'ai l'impression qu'il veut vraiment me quitter et ça je ne supporte pas. Je commence à tomber très amoureuse de lui. Cette situation m'agace, c'est pourquoi toute ma haine est ressortie en deux minutes. Il me regarde et ne comprends pas pourquoi je m'énerve. Je ne comprends pas non plus, c'était sensé être un jeu. Bien souvent les jeux les plus enfantins finissent mal.